Une soirée, un pays, deux facettes. Francesco De Gregori, d'un côté, fidèle à la tradition des cantautori depuis plus de 40 ans. Rien d'étonnant à ce qu'il soit aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs: des morceaux comme «Viva L’Italia» ou encore l'album «Canzoni d’Amore» sont indémodables. De l'autre, Mario Biondi. Ce crooner de la soul chante lui en anglais – pas une sinécure pour le fils d'un cantautore. Avec sa voix de basse troublante, le Sicilien a aisément conquis les sommets de la scène soul internationale dès son premier album, «Handful of Soul», en 2006.

Christian Hug

Voici bientôt trente ans, la chanson «Viva l’Italia» fit la renommée de Francesco De Gregori au-delà des Alpes. Il s’agissait là déjà d’une chanson culte, une déclaration d’amour à un pays au sujet duquel les meilleurs expriment encore et toujours des doutes. Avec son nouveau CD « Pezzi », (morceaux), De Gregori se révèle une fois de plus l’un des meilleurs chansonniers, héritier direct de Bob Dylan et de Leonard Cohen, musicalement plus près de ses maîtres que jamais.

C’est également à la grande tradition des Songwriter américains que se rattache, Lizz Wright, 25 ans, chanteuse jazz et réelle découverte de cette soirée, dont le répertoire s’étend des classiques swings au folk-rock d’un Neil Young. En été 2005, elle atteignait la première place dans les Charts-Jazz.

Martin Schäfer