Cela fait «Verdamp lang her» (des lustres) que BAP a fait ses premiers pas dans le monde de la musique. A Bâle, leurs morceaux chantés en dialecte de Cologne ont fait se lever le public de leur chaise et le groupe a montré qu'il avait du potentiel. La troupe de Niedecken produit une musique solide et l'on a dansé à en perdre haleine («affjerockt»), comme l'avait promis BAP dans son premier album. En exclusivité à Bâle: BAP en formation trio a tiré la prise et joué unplugged.

La première partie était ce soir-là assurée par Stiller Has (Lièvre tranquille). Tranquille, ce lièvre ne l'est pourtant pas tellement: l'extraordinaire chanteur Endo Anaconda fait tout pour qu'il ne le soit pas avec ses textes profonds et critiques. Une soirée où tout le monde était invité à chanter – en dialecte.

Andy Strässle

Dans une époque qui aime suivre des trends, l'Australie était en 1999 méga-tendance. Les rythmes tribaux ancestraux soutenus par une basse profonde nous soulèvent et nous entraînent avec une force quasi mystique. Le public a pu découvrir cette sensation, envoûté par les sons typiques du didgeridoo du plus connu des artistes aborigènes.

En première partie, le caractère unique du programme de comédie musicale hors du commun présenté par Stiller Has offrait un contraste consciemment recherché.